Ça y est, vous avez finalement finalisé le contenu que vous souhaitez publier sur votre site. Un contenu qui répond sûrement à des requêtes (les fameux mots-clés) et à une intention de recherche de votre persona .
Parce que vous avez investi du temps et de l’argent dans la rédaction de votre contenu, vous souhaitez que celui-ci soit indexé le plus rapidement possible sur les moteurs de recherche dont Google.
Avec les trillions de pages que Google a déjà indexées et les milliards qui sont explorées chaque jour, comment faire pour vous assurer que votre page paraisse attractive pour le Googlebot ?
Pour en finir avec la frustration de “quand ma page sera sur Google” voici les 9 étapes pour maximiser les chances que votre nouvelle page soit indexée rapidement
Étape 1 : est-ce que ma page respecte les bonnes pratiques pour l’exploration ? Nous démarrons par l’étape “technique”. Les moteurs de recherche fonctionnent en deux temps : (1) les robots vont explorer le web et récupérer les contenus (le code HTML notamment) puis (2) l’envoyer au service d’indexation (Caffeine chez Google). Pour que votre page soit explorable, il faut remplir quelques prérequis techniques :
Le contenu de ma page (ce que techniquement, nous appelons le DOM) est servi en HTML : la question ne se pose pas si votre site est construit avec un CMS type Wordpress, Webflow, Drupal, Shopify, etc. En revanche, si vous reposez sur un headless CMS (Prismic, Contentful pour ne citer qu’eux) et donc des frameworks Javascript, nous vous conseillons de lire notre guide du Javascript SEO et paticulièrement les concepts de server-side rendering versus client-side rendering. La page n’est pas en noindex . Si votre page possède une balise <meta name="robots" content="noindex" /> , vous interdisez aux robots d’exploration d’indexer votre page, ce qui est de fait contre-productif.Vous avez implémenté une balise canonical auto-référencée <link rel="canonical" href={{URL}} /> dont le paramètre {{URL}} est remplacé par l’URL de la page que vous cherchez à indexer. Votre page n’est pas redirigée vers une autre URL.L’exploration des pages n’est pas bloquée par une directive présente dans le fichier robots.txt . La page présente bien du contenu . Si la page est vide, sans suffisamment d’éléments textuels par exemple, Google ne comprendra pas l’objectif de votre page (l’intention utilisateur à laquelle vous répondez), et ne verra pas pourquoi l’indexer.Le temps de chargement est acceptable , ce qui, nous n’allons pas nous mentir, dépend de votre contenu mais aussi de certains aspects techniques (caching , propreté du code, etc.). Étape 2 : est-ce que ma page est reliée à mon domaine ? Maintenant que nous avons confirmé que notre page était viable à l’exploration et semblait indexable, vous devez vous assurer que votre URL puisse être accessible - en 1 ou en plusieurs clics - depuis votre page d’accueil . En effet, cela ne suffit pas de rendre votre page accessible depuis le sitemap , il faut que celle-ci soit “connectée” à votre site. Pourquoi ?
La puissance SEO de votre site est distribuée sur l’ensemble de votre domaine en suivant les liens internes ; Les pages orphelines (non-connectées au reste de votre site), sont considérées comme “abandonnées” par Google. Donc non seulement, le Googlebot aura peu de chance de les explorer, mais il est encore moins probable qu'il les indexe. Bonus : plus de pages internes ont un lien vers cette nouvelle page, plus elle a de chance d’être indexée rapidement. En parallèle, cela montre aussi sa "popularité interne" et donc son importance. Pensez à contextualiser votre ancre de lien.
Quel niveau de profondeur maximum ? Et les réponses sur internet foisonnent. Au début des années 2010, nous disions “pas plus de 3 niveaux de profondeur”. Réellement, ça ne fonctionne pas comme ça et le maillage interne est un sujet beaucoup trop important pour le traiter dans ce simple paragraphe. Donc oui, vous pouvez avoir une page à indexer qu’est au niveau 5. Néanmoins, plus une page est rapidement accessible depuis la page d’accueil (en nombre de clics), plus elle profite de la puissance SEO de votre domaine.
Étape 3 : ma page présente-t-elle un contenu de qualité optimisé pour le SEO on-page ? Votre contenu doit être qualitatif , respecter les normes d’accessibilité , et avec une mise en page agréable pour l’expérience utilisateur . Autrement dit, est-ce que votre contenu (liste non exhaustive) :
A les balises meta title et meta description complétées Un H1 unique Des headings (H2, H3,...,Hn) descriptifs et dans un ordre logique (pas de H4 après un H1) Offre une expérience de lecture agréable, avec une mise en page aérée, ou encore l’utilisation de listes par exemple Utilise une certaine diversité de média (images (avec alt text bien évidemment), vidéos, icônes… Combien de mots minimum pour un contenu qualitatif ? Et cette question, je l’ai entendue des centaines de fois... En vrai, il n’y a pas de réponses définitives. Le SEO consiste à faire mieux que ses concurrents sur plus de 200 facteurs différents. Donc, faites mieux que vos concurrents.
Si cette réponse ne vous convient pas, disons 600… Mais, très honnêtement, tant que vous pouvez apporter de la valeur à votre lecteur et répondre à son intention de recherche, écrivez.
Étape 4 : ma page est-elle présente dans le sitemap ? Le fameux sitemap . Que vous connaissez le plus souvent sous son format XML mais que l’on retrouve aussi sous le format RSS ou simplement texte. Brièvement, le sitemap est un fichier enregistré sur une URL, contenant l'ensemble des URLs de votre site web et que vous transmettez aux robots d’exploration du moteur de recherche.
Si vous utilisez un CMS type Wordpress, celui-ci est souvent généré automatiquement via un plugin type Yoast ou Rankmath. Vous n’avez donc rien à faire. Pareil sur Webflow si vous avez activé l’option pour la génération automatique. Si vous êtes sur un CMS Headless , des plugins existent. Sinon, vous devez le générer “manuellement” ou avec l’aide de solutions telles que https://www.xml-sitemaps.com/ .
Une fois votre sitemap créé :
pour Google, pensez à le déclarer dans la Google Search Console ; Côté Bing, c’est dans Bing Webmaster Tools (si, si, ça existe).
Vérifiez aussi que l’URL vers votre sitemap est disponible dans le fichier robots.txt
Avez-vous ping Google ? Google offre une fonctionnalité que peu de personnes connaissent et qui consiste à lui dire “Hey, j’ai une nouvelle URL dans mon sitemap. Ce serait bien que tu la prennes en compte”. Et non ce n’est pas via la Google Search Console . Cela s'appelle le ping .
Comme décrit par Google dans sa documentation officielle sur l’envoi du sitemap , Google ne consulte pas le sitemap à chaque fois qu’il explore votre site internet. Le fait de ping intentionnellement Google qu’il y a eu un changement dans le sitemap et donc de nouvelles URLs à explorer. John Mueller de Google confirme d’ailleurs en Octobre 2022 que ping le sitemap permet d’indexer plus rapidement votre contenu .
Tweet du 12 Octobre 2022 de John Muller en réponse à Dan Smullen
A noter que les pings ne fonctionnent qu'avec des sitemaps au format XML.
Comment ping Google avec notre sitemap ? Très simple. Vous remplacez {{URL_Complète_de_votre_sitemap}} par l’URL de votre sitemap et vous collez l’ensemble dans la barre d’adresse de votre navigateur.
https://www.google.com/ping?sitemap={{URL_Complète_de_votre_sitemap}} Dans le cas de WeGrowth.io ça donne :
https://www.google.com/ping?sitemap=https://www.wegrowth.io/sitemap.xml Une fois que vous avez copié cette URL dans votre navigateur et appuyé sur Entrée, vous arrivez sur la page suivante :
Comment ping Bing avec notre sitemap ? Jusqu’en 2021, il existait le même principe que pour Google mais avec l’URL suivante :
http://www.bing.com/webmaster/ping.aspx?siteMap={{URL_Complète_de_votre_sitemap}} Néanmoins, avec la mise en place du protocole IndexNow, cela n’est plus possible de ping le sitemap (d’où l’utilisation de la Bing Webmasters Tool).
Comment ping Yahoo avec notre sitemap ? Tout comme Bing, il était possible de ping son sitemap via l’URL suivante
http://search.yahooapis.com/SiteExplorerService/V1/updateNotification?appid=YahooDemo&url={{URL_Complète_de_votre_sitemap}} Néanmoins, Yahoo a aussi adopté le protocole IndexNow et vous devez maintenant passer par la Bing Webmasters Tool.
Comment ping Ask avec notre sitemap ? Oui, là j’abuse. Mais quand on aime, on ne compte pas. C’était possible avant via l’URL suivante mais cela ne semble plus fonctionner.
http://submissions.ask.com/ping?sitemap={{URL_Complète_de_votre_sitemap}} Comment ping Qwant et DuckDuckGo avec notre sitemap ? Actuellement, cela n’est pas possible. D’ailleurs, ces deux moteurs de recherche n’ont pas non plus développé l’équivalent de la Google Search Console. Mais cela n’empêche pas leurs robots d’exploration de vous découvrir.
Étape 5 : demander l’indexation de votre page grâce à la Google Search Console . Vous pouvez toujours vous rendre sur la Google Search Console, cliquer sur “Inspection de l’URL” . Vous collez ensuite l’URL complète du contenu que vous souhaitez indexer, et vous cliquez sur “Demander une indexation”
Au passage, Google peut vous indiquer si la page a certains problèmes d’exploration (une balise noindex qui traîne par exemple).
Étape 6 : obtenir des liens Les moteurs de recherche découvrent les contenus en suivant les urls des contenus qu’ils explorent. Ainsi, si un site ou plusieurs sites web externes ont un lien (les fameux backlinks ) qui renvoie vers votre contenu, votre page aura plus de chance d’être découvertes qui plus est si ce lien provient d’un site d’autorité régulièrement exploré par le Googlebot.
N’hésitez donc pas à trouver des sources d’autorité sur le web et à :
Contacter des auteurs qui seraient intéressés par votre contenu et seraient prêts à intégrer un lien vers votre site web Poster sur des forums pertinents et en vous assurant que le lien n’est pas en nofollow Ou encore à faire du guest blogging : contribuer sur un site externe en rédigeant un contenu dans lequel vous pourriez insérer un backlink vers le contenu que vous souhaitez indexer. Étape 7 : être découvert via du Social Sharing Google est aussi friand des social signals notamment les fonctionnalités de partage. Ainsi, une page qui serait partagée peut être découverte par Google grâce à sa présence sur les plateformes. Il y a de nombreux autres avantages aux social sharing (coucou Google Discover) mais nous nous attarderons sur ça plus tard.
Étape 8 : utiliser des services externes Il existe des services (payants pour les meilleurs) qui permettent d’accélérer l’indexation de vos contenus notamment par Google. De notre côté, nous utilisons IndexMeNow et nous ne pouvons que le recommander. Néanmoins, vous pouvez aussi regarder du côté de Speed-Links qui n’a pas à rougir.
Étape 9 : implorer le dieu Google Parce qu’après tout, pourquoi pas ?
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